Il était une fois, un père Noël et toute son
Il était une fois, un père Noël et toute son
équipe de lutins qui travaillent bien dur. BRRRRR, en ce début du mois de
décembre de l’année 2007, malgré ce froid glacial qui traversait la région du pôle
Nord depuis plusieurs mois, ils ne relâchent pas leurs activités une moindre
seconde. Cette année, il y a du pain sur la planche pour l’entreprise de jouets
du papa Noël : la « cadeaux S.A ». En effet, dans toutes leurs
boîtes aux lettres, les petits enfants ont reçus de nombreuses publicités. Tous
ces catalogues de jouets présentent aux bouts de chou de nombreux joujoux modernes et alléchants.
De la voiture électrique que l’enfant peut conduire comme un grand, à la poupée
en plastique qui mange, pleure et parle toute seule (enfin, grâce aux
piles qui lui permettent de fonctionner), le choix s’avère cette année plus
difficile encore. C’est ainsi que, les petits galopins, devant ces milles
merveilles ont étés plus gourmands que les années précédentes. Ils ont tous
rédigés leur lettre de commande destinée au père Noël avec en moyenne 15% de
cadeaux en plus que pour le Noël 2006. Face à cette forte demande, le père
Noël, sacré chef d’entreprise, a du s’adapter pour pouvoir y répondre au mieux,
son offre de cadeaux ne permettant plus de recouvrir les demandes des touts
petits…En plus, un nouveau papa Noël se présentant sur le marché des cadeaux,
lui faisait peur ! Un concurrent, c’était le pompon ! Lui qui jusqu’à
présent était le SEUL et l’UNIQUE, celui qui avait fait rêver et gâter des
milliers d’enfants, aujourd’hui n’avait plus le monopole…Mais il ne fallait
surtout pas se décourager ! Et ce n’est pas dans son habitude, au père
Noël, de se décourager…et puis la mère Noël était là. Douce, motivante et
rassurante, elle était toujours de bons conseils pour son cher mari tant aimé. Il avait de la chance, d’avoir sa
dame de cœur à ses cotés, car sans elle, il n’aurait peu être pas été ce qu’il
est aujourd’hui…
C’est ainsi qu’en ce début du mois
de décembre 2007, la petite fabrique de cadeaux du pôle Nord produisait une
tonne de joujoux par jour mais aussi une tonne par nuit. A ce rythme infernal,
une vilaine fumée noire sortant sans s’arrêter de la cheminée de la
« cadeaux S.A » allait s’envoler dans le ciel étoilé jusqu’à
disparaître complètement. Et puis le père Noël avait engagé du monde pour venir
travailler dans sa fabrique. Maintenant, les lutins étaient aidés dans leur tâches
par mesdemoiselles ces petites fées, peignant avec soin et délicatesse les
joues des poupées destinées aux petites filles, par ces coquins farfadets, qui,
un peu timides, certes, mais qui savaient travailler vite et bien ainsi
que par ces petits trolls, forts et courageux qui coupaient avec précision les
arbres des forets. En plus de brûler du pétrole, le bois qu’ils récoltaient
servait au feu permettant de faire fonctionner les nombreuses machines à
fabriquer les jouets.
Le papa Noel avait une idée…Et oui ! Il n’avait qu’à intégrer un
moteur à essence très puissant à son traîneau ! De cette manière, il irait
bien plus vite qu’avec ses vieux rennes et il arriverait à réaliser son travail
sans retard.
[1] A différents moments, l’histoire peut être
interrompue par une petite cloche, et les questions qui sont proposées peuvent
alors être posées aux enfants. Le conte devient interactif. On peut repérer ces
moments de questionnements grâce à ce symbole :♫ ♫
Les jours de décembre s’envolèrent comme s’envolent les pages d’un
calendrier, au rythme de la production infernale. Et c’est vers le 15 décembre que le père Noël reçut une
étrange visite. Alors que ce dernier, une clef à molette dans une main et un
chiffon noircit d’huile dans l’autre, était en train d’ajuster le moteur à son
traîneau, entendit derrière lui une petite voix cristalline qui lui
disait : « Bonjour papa Noël, je suis Lapzou et j’ai fait un long
voyage pour venir te parler… Je viens d’Europe et j’ai été choisi parmi tous
les animaux qui y habitent dans le but de te transmettre un message, car on me
dit rapide et malin ». Le père Noël, curieux, se retourna et aperçu un
joli petit lapin blanc et marron, avec un gros nez orange et deux petits yeux
couleurs caramel. Le père Noël, étonné, le regarda d’un air bon et attendri
pour enfin le questionner : « Bonjour petit Lapzou…Je suis
curieux d’entendre ton message…Qu’as-tu de si important à me dire pour
venir me ralentir un mois de décembre ? Fais vite mon petit, c’est que j’ai
beaucoup de travail cette année, je n’ai donc pas beaucoup de temps à te
donner… ».
Le petit lapin prit un air calme et résuma au mieux la terrible situation qui
l’avait amené ici : « Voilà, chez nous, en Europe, nous avons un
grand problème. En effet, depuis quelques temps, nous les lapins, les renards,
les biches, les sangliers…mais aussi les humains, assistons petit à petit à des
changements de climats. Nous ne connaissons plus nos hivers rudes et neigeux
que l’on rencontrait d’habitude auparavant mais des hivers doux et pluvieux.
Nous ne rencontrons plus ces étés chauds mais nous subissons des canicules qui
provoquent de terribles dégâts et cela est dangereux pour notre santé. En été,
les feux prennent naissance si facilement, que le moindre morceau de verre, le
moindre mégot de cigarette dans les forêts nous fait peur. Les températures
changent et tout commence à se dérégler…Cette année en France par exemple, il
faisait une température de juin au mois d’avril et les fruits ont mûrit avec
trois semaines d’avance…Le réchauffement climatique bouscule nos saisons père
Noël, et la végétation progresse plus rapidement ! Je suis venu te voir,
pour que tu puisses nous venir en aide. » Ce dernier, étonné par le
message inquiétant du petit lapin mais aussi très stressé par les précieuses
minutes qui s’envolaient s’en crier gare et qu’il ne pourrait jamais récupérer,
lança à Lapzou un : « Je n’ai pas le temps de t’aider pour le moment,
débrouilles toi tout seul toi et tes amis les biches, ou reviens me voir en janvier ! ».
Le petit lapin n’eu d’autre choix que de repartir par le chemin dont il était
venu…Il n’y avait plus dans ces yeux cette lumière d’espoir qui brillait si
fort en arrivant à la fabrique du père Noël, mais demeurait maintenant un
regard vide et éteint.
♫ ♫ Après Lapzou, petit lapin d’Europe, c’est
au tour d’Antilopina, la jolie antilope d’Afrique de venir parler au père Noël…
Les enfants, savez-vous de quoi veut-elle lui parler ? Avez-vous une idée
de son message ? La nature est-elle en danger en Afrique? ♫ ♫
Le vieux bonhomme rouge écouta donc le petit écureuil, tout droit venu
d’Amérique :
« Coucou père Noël, je vois que
tu es en plein travail ! C’est vrai que Noël approche à grands pas !
Excuse-moi alors de te déranger pendant ce mois d’intense activité, mais il y a
une chose dont j’aimerais te parler et qui me tient à cœur, à moi et à mes amis
les animaux d’Amérique…Au fait, je m’appelle Noizinou ! »
Le père Noël ne laissait apparaître sur son visage qu’une expression
d’inquiétude. Il donna pour seule
réponse à l’écureuil un pauvre : « Je crois savoir pour quelles
raisons tu viens me voir mais je suis bien désolé mon ami, je ne peux pas
t’aider pour le moment, reviens me voir au mois de janvier lorsque j’aurais
moins de travail ». Noizinou se sentit tout à coup très triste ! Le
père Noël n’aura même pas écouté ce qu’il était venu lui dire…Le petit écureuil
aurait-il fait ce grand voyage pour rien du tout ? Il dût rentrer comme il
était venu, mais il gardait l’espoir de revenir après Noël, et de trouver un
père Noël plus sensible, d’avantage accueillant et aidant comme ce dernier avait
l’habitude d’être…
Elle voyait sortir de la cheminée de la fabrique, et ceci depuis le début
du mois, une épaisse fumée noire qui se faisait de plus en plus présente. En
effet, par son passage, celle-ci laissait tachée de noir la neige aux
alentours. Ce n’était vraiment pas joli de voir ces grosses traînées de suif et
de poussière contrastant avec force la blancheur du manteau neigeux…La mère
Noël se sentait quelque peu coupable de salir ainsi un si joli paysage. En
effet, c’était bien la fabrique du père noël qui était responsable de ces
saletés. Ce qu’en revanche elle ignorait, c’était que leur travail dans la
fabrique provoquait d’autres dégâts sur la nature qui les entourait.
♫ ♫ Les enfants, que vient raconter Pikoupik
au père Noël ? Que se passe t-il dans les îles ? ♫ ♫
Tout d’abord, ils parlaient de tout et de rien, du froid qu’il faisait, de
la production de cadeaux particulièrement élevée cette année, des nouvelles de
leurs copains qu’ils ont en commun…jusqu’à ce que Phiphi, l’air grave, se mis à
évoquer un sujet plus sérieux : la vraie raison de sa venue. Le père Noël
écouta son ami attentivement : « Voilà mon ami, je suis venue te
voir aujourd’hui, à six jours de ta grande tournée annuelle autour de la Terre
pour la distribution de joujoux…Tu sais, durant ton voyage, je te demande
d’ouvrir bien grands les yeux et de regarder les paysages des différents pays.
Certaines choses vont peut-être te choquer mais là, il sera important de ne pas
te les cacher, mais au contraire de les accepter. », conseilla le petit
phoque. « Que veux tu dire Phiphi tu me fais peur ? » questionna
alors le père Noël. « Je sais que tu as eu la visite de Lapzou,
d’Antilopina, de Noizinou ainsi que de Pikoupik. Regarde leurs pays durant ton
voyage et ouvre les yeux sur tous les problèmes qu’ils t’ont racontés. Tu
comprendras alors leur détresse et leur peur du futur pour leur environnement.
Et peut-être pourras-tu leur venir en aide, comme ils sont venus te le
demander. « D’accord Phiphi, je te promets d’y prêter grande
attention », dit le père Noël, un peu gêné. « Mais ce n’est pas tout
père Noël ! Je voulais te parler aussi de la situation grave qui nous
touche, nous, habitants du Pôle Nord ».
♫ Que va dire Phiphi ? Que se
passe-t-il de grave pour la nature du pôle Nord ? ♫ ♫
♫ ♫ Mais pourquoi les ours blancs sont-ils en
voie de disparition, les enfants ? ♫
Phiphi expliqua que les ours étaient en danger car la banquise fond plus
rapidement qu’avant et que ces derniers n’arrivaient plus à s’y déplacer correctement.
Et quand, au printemps, les ours et les oursons partent rechercher de quoi se
nourrir, leur voyage devient pénible et périlleux, la glace se brise et se fend
sous leurs pattes…Ils doivent alors se mettre à nager dans les eaux glaciales
pendant plusieurs jours, sans pouvoir se reposer. S’ils ont de la chance, ils
arrivent à regagner un coin de terre et peuvent trouver leur nourriture. Le
père Noël, touché de près par le problème de la nature qui frappe son pays, se
sentit plus concerné que jamais. Il pensa aussitôt à son ami Oursinou, un papa
ours blanc. Il ne voulait pas qu’il lui arrive malheur ! Il comprit alors
la démarche des quatre petits animaux qui étaient venus le voir, et pris
conscience que l’état de santé de la planète terre toute entière était grave et
inquiétant. Il comprit aussi qu’il était un peu responsable de ce qui arrivait.
En effet, les jouets en plastique qu’il construisait demandaient l’utilisation
du pétrole, mais aussi son moteur à essence polluait et même la fumée noire qui
sortait de la cheminée de sa fabrique y était pour quelque chose…
C’est ainsi que le père Noël, en ce 18
décembre 2007 prit une grande décision. Avec l’aide des lutins, des petites
fées, des trolls, des farfadets mais aussi de la mère Noël, le vieillard barbu
arrêta toutes les machines à pétrole qui fonctionnaient très fort depuis
maintenant trop longtemps ! Et c’est soudain que, comme par enchantement,
la neige aux alentours de la Cadeaux S.A se mit à retrouver toute sa blancheur
d’origine ! Finis les vilaines traces noires sur les sapins et sur le toit
de la fabrique ! La mère Noël fut si joyeuse de retrouver ainsi son paysage blanc et propre qu’elle
avait toujours connu, embrassa bien fort les deux bonnes joues rouges du père
Noël ! Mais tout n’était pas terminé ! Le père Noël alla bien vite
enlever le moteur à essence qu’il avait fixé quelques temps auparavant à son
traîneau, sous prétexte qu’il irait plus vite pour sa grande tournée, qu’avec
ses fidèles rennes ! Ces derniers étaient bien contents de reprendre leur
travail qu’ils aimaient tant ! Surtout Rudolf, le neuvième renne qui
éclaire la nuit grâce à son nez rouge clignotant. Ils pourront, comme chaque
année, faire ce grand voyage autour de la Terre ! Le père Noël leur donna
une double ration de foin et d’avoine afin qu’ils soient en grande forme pour
ce beau, mais long voyage. Les rennes, au moins, ça ne laisse pas une épaisse
fumée noire et mal odorante comme un moteur à essence super puissant!
Aussi les enfants…regardez bien, à travers les branches des sapins, la nuit
de Noël… vous le verrez peut être, ce gentil vieillard barbu ! Mais il
faudra ouvrir l’œil, car dorénavant, il sera plus difficile à apercevoir… maintenant
que son costume est vert.
Et c’est ainsi que se termine notre belle histoire.
Questionnement final à poser aux enfants :
Et nous, que pouvons nous faire comme gestes
quotidiens pour protéger notre nature ?
Quelques idées :
Ne pas jeter les
papiers par terre ; couper l’eau du robinet lorsque l’on se brosse les
dents ; récupérer l’eau de pluie dans des bidons pour arroser les fleurs
de nos jardins ; prendre une douche plutôt qu’un bain ; ne pas jeter
n’importe quoi dans les WC (ce n’est pas une poubelle) , le travail pour les
station d’épuration est plus difficile sinon ; éviter d’acheter des
produits avec des emballages plastiques ; au supermarché prendre son
panier ou un sac que l’on peut réutiliser au lieu de prendre les sac jetables ;
trier ses déchets c’est plus simple pour les réutiliser ensuite ! …